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Mohamed KABLY a été successivement nommé enseignant-chercheur à l’Université Mohamed V de Rabat (1962), doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Rabat (1975-1979) puis Directeur de recherches à l’Institut Universitaire de la Recherche Scientifique (IURS) à Rabat (1980) et professeur invité à l’Université de Bordeaux III (1987). Il est nommé Recteur de l’Université Abdelmalek Essaâdi de Tétouan (1989-1993) puis Recteur de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès (1998-2003). En 1994, il effectue un séjour à l’Université de Harvard (Center for Middle Eastern Studies) en tant que Visiting Professor. Le 11 octobre 2005, il est nommé par le Roi Mohammed VI Directeur de l’Institut Royal pour la Recherche sur l’Histoire du Maroc (IRRHM). En 2016, il reçoit le titre honorifique de Professeur Émérite de l’Université Mohamed V. Le 29 juillet 2021, le Conseil de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès décide, à titre exceptionnel, de lui décerner également le titre de Professeur émérite. En 2018, la Fondation du Forum International d’Assilah lui rend un vibrant hommage lors d’une cérémonie en son honneur. Les Actes de cette manifestation ont été publiés par ladite Fondation en un recueil de 142 pages au courant du mois de mai 2021.
Société, pouvoir et religion au Maroc
Compte tenu des considérations passées en revue, notre cadre chronologique aura un contour assez particulier: privilégiant le cheminement insensible du social, il reléguera au second plan le bornage de l’historiographie dynastique. Au départ par conséquent, une limite a priori lointaine, le désastre almohade, en 609/1212, à Las Navas de Tolosa. Non point, bien sûr, en tant que fait d’armes, mais plutôt en tant que choc émotionnel et que faillite. Les principales répercussions de cette catastrophe seront examinées rapidement, en guise de prologue à une nouvelle problématique locale et à une conjoncture ouest-méditerranéenne tout à fait autre. A cette fin de situer l’origine probable du comportement socio-religieux des futurs rois de Fès et d’appréhender également les différentes composantes.
A l’arrivée, l’arme du chérifisme maintenant introduite, changeant de main. Première tentative du chérifisme retourné contre ses propres promoteurs, la révolte d’al-Djüti symboliserait à nos yeux un aboutissement inéluctable. Le pas avait été franchi en 869/1465, quelque temps avant la disparition de l’Imâm al-Jazülil aljazūli. À elle seule, la quasi-simultanéité de ces deux événements donnerait à réfléchir. Abstraction faite de l’héritier définitif, elle indiquerait qu’un processus, celui du chérifisme, est à son terme. Par rapport au système mérinido-wațtäside, l’effondrement est en fait déjà entamé ; et la succession pratiquement ouverte. De même, en gros, qu’au lendemain de Las Navas de Tolosa.
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